Minoko


Voyage en amitié
Je t’ai couché sur mes chimères, éphémères
De rouge et de satin tendues
J’ai cueilli tes larmes amères
Qui voguaient en pays perdu
Toi mon enfant que j’ai  blessée impunément,
Je t’allonge dessus mes rêves
Et tendrement
Ta nuit s’achève
Je dessine des continents
Sur le plafond de tes angoisses
Je gomme en amour tes tourments
Que le drap froisse
L’aube s’en vient tout doucement dessus tes songes
Je lui ai dérobé l’amitié, je l’ai déposée contre toi
J’ai arraché de tes bouquets les fleurs mensonges
Je les poserai au matin sur le bûcher de tes pourquoi
Dors je suis là
Je te dessine
Un mandala
Mon enfantine

Élisabeth Blanchard 

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